Situé près de Kuching, dans l’État du Sarawak en Malaisie, le Centre de vie sauvage de Semenggoh accueille les orangs-outans de Bornéo (Pongo pygmaeus). Fondé en 1975, ce sanctuaire contribue à leur réhabilitation, en particulier pour les individus orphelins ou blessés. Par ailleurs, il sensibilise les visiteurs à l’importance de protéger cette espèce en danger critique d’extinction.
Article et photographies de Damien Lafon
Un habitat naturel au cœur de la forêt tropicale
Le centre de Semenggoh est niché au cœur d’une forêt tropicale dense, caractéristique de Bornéo. Ce milieu naturel offre un cadre optimal aux orangs-outans pour vivre et retrouver leur autonomie. De plus, les arbres de cette forêt jouent un rôle crucial en leur fournissant à la fois nourriture, abri et moyens de déplacement. En particulier, ils produisent des fruits tels que les figues et les durians, qui forment une part importante de leur régime alimentaire.
Le saviez-vous ?
Les orangs-outans de Bornéo sont les plus grands mammifères arboricoles au monde. Les mâles mesurent jusqu’à 97 cm et pèsent jusqu’à 90 kg, tandis que les femelles atteignent environ 78 cm pour un poids de 40 à 50 kg.
Le quotidien des orangs-outans à Semenggoh
Au centre de Semenggoh, les orangs-outans participent à un programme de réhabilitation conçu pour les préparer à une vie autonome. Par ailleurs, lors des heures d’alimentation, les rangers disposent des fruits, offrant ainsi aux visiteurs l’occasion d’observer ces primates tout en maintenant une distance de sécurité.
Ces interactions révèlent des comportements naturels, notamment l’utilisation d’outils pour se nourrir ou la communication par des gestes. De plus, ces grands singes, qui partagent 97 % de leur ADN avec les humains, manifestent une intelligence et des attitudes qui reflètent cette proximité génétique.
Une espèce gravement menacée
En effet, les orangs-outans de Bornéo sont classés en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’UICN. Leur population, estimée à environ 104 700 individus, a connu une diminution significative au fil des dernières décennies. En grande partie, cette baisse résulte de la déforestation, causée principalement par l’expansion des plantations de palmiers à huile, qui détruit leur habitat naturel.
Le saviez-vous ?
L’huile de palme, produite à 85 % en Indonésie et en Malaisie, est une cause majeure de la destruction des forêts tropicales. Certaines organisations encouragent des pratiques de production durable pour réduire cet impact sur la biodiversité.
Un rôle éducatif et participatif au service de la conservation
Le centre de Semenggoh dépasse la simple réhabilitation des orangs-outans de Bornéo et assume un rôle éducatif majeur. En effet, il informe les visiteurs sur l’importance de préserver ces primates et leur environnement, tout en soulignant le lien étroit entre les habitudes de consommation et la disparition des forêts tropicales. Les campagnes menées incitent à des actions concrètes, comme privilégier des produits durables pour limiter l’impact sur les habitats naturels.
Les fonds issus du tourisme contribuent au financement des programmes de réhabilitation et des actions de sensibilisation. Afin de limiter l’impact humain sur les orangs-outans, le centre applique des règles strictes. Parmi celles-ci, le respect des distances avec les animaux et le silence lors des observations sont essentiels. En respectant ces consignes, les visiteurs soutiennent la protection des orangs-outans et de leur habitat. De plus, ils adoptent des pratiques responsables qui réduisent leur empreinte écologique.
Un avenir incertain mais possible
Le travail du centre de Semenggoh représente une initiative essentielle pour la conservation des orangs-outans de Bornéo. Cependant, la survie de cette espèce repose sur une action collective. Réduire la déforestation, promouvoir une agriculture durable et renforcer les lois contre le commerce illégal sont des étapes indispensables pour protéger ces grands singes.
Le centre incarne l’importance des initiatives locales dans la lutte pour la préservation des espèces menacées. Ainsi, chaque orang-outan sauvé et réintroduit dans la nature témoigne de la possibilité de préserver ce lien vital entre la forêt et la faune qui y vit.
Le saviez-vous ?
Les orangs-outans de Bornéo ont une espérance de vie de 45 ans dans la nature. En captivité, certains atteignent même 50 ans grâce à des conditions de vie plus sécurisées.
Conclusion
Les orangs-outans du centre de Semenggoh rappellent la nécessité de protéger notre biodiversité. Ces grands singes, si proches des humains, dépendent d’écosystèmes fragiles que nous avons la responsabilité de préserver. En soutenant des initiatives comme Semenggoh et en adoptant des habitudes de consommation responsables, nous pouvons contribuer à garantir un avenir aux orangs-outans de Bornéo et à leur habitat.
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